Police Andrew Finch

Après un match de Call of Duty : un homme abattu aux États-Unis

Jeudi 28 décembre 2017, un homme a été abattu par la police à son domicile. L’origine de cette intervention policère est une partie de Call of Duty qui s’est transformée en dispute entre deux joueurs.

Andrew Finch est mort

Ainsi, Andrew Finch, 28 ans, père de deux enfants, résidant à Wichita dans le Kansas, est mort. Suite à un signalement de prise d’otage, la police est intervenue à son domicile. L’homme ouvre la porte, la police tire. Peu de temps après, son décès est déclaré à l’hôpital. Andrew Finch ne portait pas d’arme.

Comment une dispute entre deux joueurs de Call of Duty a pu se terminer ainsi ? Selon la police, il s’agirait d’un appel « swatting », pratique consistant à signaler un faux crime dans le but de faire intervenir des forces de l’ordre armées au domicile afin d’importuner une personne.

Tout a commencé lors d’un match de Call of Duty

Tout a commencé lors d’un match de Call of Duty sur la plateforme UMG, avec un pari de 1,50 $. Deux joueurs se disputent : @7aLeNT et @SWauTistic, puis @SWauTistic menace @7aLeNT de « swatting » sur Twitter. @7aLeNT communique alors une fausse adresse à @SWauTistic.

Ensuite, @SWauTistic appelle la police et lui signale qu’un fils se serait disputé avec sa mère et aurait tiré sur son père en pleine tête. Et maintenant, cette personne retiendrait en otage sa mère, son frère et ses sœurs.

L’objectif de @SWauTistic était bien de déclencher une réponse forte des forces de l’ordre, de mobiliser des hommes armés sur le qui-vive, prêts à répondre à une situation d’extrême urgence.

C’est alors qu’Andrew Finch se dirige vers la porte de son domicile. Un officier de police vide son chargeur sur le père de famille. Andrew Finch est mort à l’âge de 28 ans.

De retour sur Twitter

Peu de temps après, @SWauTistic était de retour sur Twitter, se vantant de voir à la télévision les images de l’intervention de la police, suite à son swatting. Lorsqu’il est devenu évident qu’un homme avait été tué à la suite du swatting, @SWauTistic a tweeté qu’il n’avait tué personne parce qu’il n’avait pas appuyé sur la gâchette.

Adrew Finch - Swatting on twitter

Ensuite @SWauTistic a très rapidement changé son pseudonyme Twitter en @GoredTutor36, mais KrebsOnSecurity a pu obtenir plusieurs semaines de tweets de @SWauTistic avant que son compte ne soit renommé. Dans ces tweets, on retrouve plusieurs revendications de swatting.

Parmi les nombreuses fausses menaces : une alerte à la bombe à la commission fédérale américaine des communications (FCC) lors d’un débat sur la neutralité du net ; une alerte à la bombe qui a provoqué l’évacuation du centre des congrès de Dallas ; une autre alerte à la bombe dans un lycée de de Panama City.

Enfin, @GoredTutor36 a contacté KrebsOnSecurity. Il a expliqué avoir été lui même victime de swatting, ce qui l’aurait amené à s’adonner également à cette pratique. En outre, il a décrit l’excitation que lui procure le fait de devoir se cacher de la police via des connexions réseau. Et d’ajouter que les menaces à la bombe sont plus amusantes, plus « cool » que le swatting. Et qu’il n’aurait pas dû commencer le swatting.

« Évidemment, je le regrette »

Lorsque KrebsOnSecurity lui demande s’il regrette la mort de Andrew Finch, il répond « Évidemment, je le regrette ». Pour finir, il explique qu’il sait que moralement il serait plus juste de se rendre, mais qu’il a trop peur.

Pour rappel, en France le swatting est passible de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

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