IA : un NPU peut-il être plus performant qu’un GPU pour l’inférence ?

L’intelligence artificielle se déploie de plus en plus en local, que ce soit sur les smartphones, les ordinateurs portables ou les objets connectés. Au cœur de cette révolution matérielle, une nouvelle question émerge : un NPU peut-il être plus performant qu’un GPU pour l’inférence IA ? Alors que les GPU règnent sur le domaine du calcul intensif, les NPU (Neural Processing Units) gagnent du terrain grâce à leur spécialisation. Voici tout ce qu’il faut savoir pour comprendre les forces et limites de ces deux technologies.
Qu’est-ce qu’un NPU ?
Un NPU est un processeur spécialisé dans l’exécution de réseaux de neurones, conçu pour accélérer les tâches d’inférence IA (reconnaissance vocale, vision par ordinateur, NLP, etc.). Il est intégré dans de nombreux smartphones, PC IA (comme les Copilot+), tablettes ou objets connectés.
Contrairement aux GPU, pensés pour le rendu graphique puis adaptés au calcul parallèle, les NPU sont optimisés dès leur conception pour traiter des opérations liées à l’intelligence artificielle, souvent en précision réduite (INT8, FP16, 4-bit).
Inférence IA : NPU vs GPU, lequel est le plus rapide ?
La réponse dépend du contexte d’utilisation, du type de modèle et des contraintes d’exécution.
1. NPU : le roi de l’inférence locale optimisée
Les NPU sont capables d’exécuter certains modèles plus rapidement et avec une latence plus faible qu’un GPU. Ils consomment moins d’énergie et offrent une réactivité immédiate, idéale pour les assistants vocaux, la traduction en temps réel, la détection d’objets ou la transcription audio.
Exemples concrets d’usage NPU :
- Transcription avec Whisper Tiny ou Whisper Distil.
- Résumé de texte avec BERT quantifié.
- Génération de sous-titres en temps réel.
- Reconnaissance faciale sur smartphone.
✅ Avantages d’un NPU :
- Faible latence (temps de réponse immédiat).
- Très faible consommation énergétique.
- Optimisé pour les modèles quantifiés et compacts.
2. GPU : la puissance brute pour les modèles complexes
Les GPU modernes comme les RTX 5080/5090, les cartes professionnelles (Nvidia A100, H100) ou même les GPU gaming comme la RTX 5070 Ti, offrent une capacité de calcul massive, adaptée aux modèles volumineux (Gemma, Mistral, GPT, LLaMA, Stable Diffusion…).
Le GPU reste incontournable pour l’inférence de :
- Modèles LLM > 7B non quantifiés.
- Modèles multimodaux (texte, image, audio).
- Applications où la précision maximale est essentielle.
✅ Avantages d’un GPU :
- Compatible avec un large éventail de modèles IA.
- Très grande mémoire (VRAM).
- Haute performance brute.
Comparatif synthétique : NPU vs GPU en inférence
Critère | NPU | GPU |
---|---|---|
Latence | Très faible | Moyenne à élevée |
Consommation | Très faible | Élevée |
Performances sur modèles compacts | Excellentes | Bonne mais moins efficace |
Performances sur gros modèles (LLM) | Limitée | Excellente |
Compatibilité | Moins flexible, dépend d’optimisations | Très large |
Prix | Intégré aux SoC | Coût élevé à très élevé |
Comparatif des performances brutes des NPU vs GPU
Voici une version reformulée et intégrée de ton contenu, parfaitement adaptée à une section de l’article précédent :
Une puissance de calcul en pleine mutation : NPU vs GPU en chiffres
Les fabricants de puces mettent aujourd’hui en avant les performances IA de leurs processeurs à travers des indicateurs comme les TOPS (Trillion Operations Per Second) ou les TFLOPS IA (téraflops dédiés à l’inférence). Cette puissance est généralement répartie entre la NPU et le GPU, en fonction de l’architecture du SoC.
Voici quelques repères pour mieux comprendre cette répartition :
- Snapdragon X Elite : jusqu’à 45 TOPS combinés pour l’inférence locale, avec un excellent rendement énergétique.
- Intel Arrow Lake : des performances IA en nette amélioration, mais encore en retrait par rapport aux solutions ARM sur certaines charges.
- Apple M4 : Neural Engine à 38 TOPS, épaulé par un GPU optimisé via Metal.
- Apple M3 : 18 TOPS pour son moteur neuronal dédié.
Ces chiffres montrent que les NPU sont désormais capables de traiter une grande variété de tâches IA en local, comme la transcription, la reconnaissance d’images ou l’assistance vocale. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de modèles lourds ou de traitement intensif, les GPU restent largement en tête.
Performances GPU : Nvidia continue de dominer
Pour les utilisateurs avancés souhaitant faire tourner des modèles IA complexes (comme des LLM) en local, les GPU Nvidia de la série RTX 5000 offrent des performances spectaculaires. Voici un aperçu :
Carte graphique | Performance IA (INT4, TOPS) | Mémoire | Consommation |
---|---|---|---|
RTX 5090 | Jusqu’à 3 352 TOPS | 32 Go GDDR7 | 575 W |
RTX 5080 | Jusqu’à 1 801 TOPS | 16 Go GDDR7 | 360 W |
RTX 5070 Ti | Jusqu’à 1 406 TOPS | 16 Go GDDR7 | 300 W |
RTX 5070 | Jusqu’à 988 TOPS | 12 Go GDDR7 | 250 W |
💡 À retenir : si les NPU couvrent aujourd’hui une large part des usages IA quotidiens, les GPU restent incontournables pour les tâches lourdes, notamment l’exécution de modèles génératifs ou de grands modèles de langage.
Pour aller plus loin : Peut-on installer un LLM en local sur un PC avec une carte Nvidia ?
Les NPU sur les PC Copilot+ : vers une IA locale généralisée ?
Microsoft, Qualcomm, AMD et Intel misent gros sur les PC Copilot+, qui embarquent des NPU puissants (jusqu’à 45 TOPS) pour exécuter des tâches IA en local : historique intelligent (Windows Recall), sous-titrage automatique, correction de texte, reconnaissance vocale… Ces usages ne nécessitent pas de GPU dédié, mais tirent pleinement parti des NPU intégrés.
L’objectif est clair : rendre l’IA omniprésente, rapide et privée, sans dépendre du cloud.
Alors, un NPU peut-il être plus performant qu’un GPU ?
Oui, dans certaines conditions :
- Pour l’inférence de modèles optimisés (quantifiés, compacts).
- Lorsque latence et efficacité énergétique sont prioritaires.
- Sur des usages embarqués (smartphones, PC portables, objets connectés).
Mais pas toujours :
- Pour des modèles complexes, non quantifiés ou de grande taille, le GPU reste indispensable.
- Le NPU est limité en compatibilité, mémoire et flexibilité.
Conclusion : complémentarité plus que rivalité
Plutôt que de les opposer, il faut voir les NPU et GPU comme complémentaires. Les NPU s’imposent sur les tâches IA locales, instantanées et énergétiquement efficaces. Les GPU dominent le terrain des IA lourdes, notamment dans les data centers ou sur les PC puissants.
À l’avenir, on peut s’attendre à une meilleure optimisation des modèles IA pour tirer pleinement parti des NPU, tout en conservant les GPU pour les charges plus lourdes. La tendance est claire : l’IA en local devient un pilier stratégique… et les NPU sont en première ligne.
Pour aller plus loin : NPU : pourquoi ces processeurs IA changent la donne en 2025
Si vous appréciez nos articles, ne manquez les prochains en vous abonnant à Cosmo Games sur Google News, vous pouvez également nous suivre sur X (ex Twitter). N'hésitez pas à partager vos réactions, commentaires ou remarques dans les commentaires, afin d'enrichir le contenu, de mieux vous comprendre et intégrer les différents points de vue. Un partage sur les réseaux sociaux nous aide également beaucoup, merci pour votre soutien !