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OpenAI DevDay 2025 : toutes les annonces clés sur ChatGPT, Codex et Sora 2

OpenAI DevDay 2025

Le 9 octobre 2025, OpenAI a tenu à San Francisco son événement phare, le DevDay 2025. Plus de 1 500 développeurs étaient présents pour découvrir les nouveautés autour de ChatGPTCodex et du modèle vidéo Sora 2. Cette conférence marque un tournant stratégique : OpenAI ne veut plus être seulement un fournisseur de modèles, mais bien le moteur d’un nouvel écosystème où ChatGPT devient une plateforme et un navigateur conversationnel.


ChatGPT évolue en plateforme d’apps et d’agents

La première annonce majeure a été l’arrivée des apps intégrées dans ChatGPT, grâce à un Apps SDK qui permet aux développeurs de créer des applications interactives directement utilisables dans l’interface. OpenAI a déjà signé des partenariats avec Canva, Figma, Spotify, Coursera et Zillow, permettant aux utilisateurs de créer un logo, écouter de la musique ou consulter des offres immobilières sans quitter ChatGPT (Forbes).

Autre nouveauté : AgentKit, une boîte à outils low-code qui facilite la création d’agents autonomes. Présenté comme un concurrent direct de Zapier ou Lindy AI, AgentKit permet de connecter des API, automatiser des workflows et intégrer des systèmes d’entreprise. Selon OpenAI, l’objectif est de rendre ces agents plus fiables et plus sûrs, un point encore débattu par les développeurs.

En clair, OpenAI positionne ChatGPT comme un nouvel “OS conversationnel”, capable de regrouper apps, agents et transactions dans un même flux.

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Codex passe en production avec GPT-5

Si la presse a beaucoup parlé des apps, l’annonce la plus stratégique reste la mise à disposition générale de Codex, le modèle spécialisé dans le code. Rebaptisé GPT-5-Codex, il est désormais capable de travailler plusieurs heures sur des projets complexes, d’adapter sa puissance de calcul en fonction des tâches et même de réaliser des revues de code approfondies.

D’après VentureBeat, 92 % des ingénieurs d’OpenAI l’utilisent quotidiennement, et la productivité interne a bondi de 70 % de pull requests en plus chaque semaine (VentureBeat). Cisco a déjà intégré Codex à son organisation, réduisant de moitié ses temps de review.

Avec un SDK Codex et une intégration Slack, OpenAI vise clairement les grandes entreprises. L’idée : faire de Codex non seulement un assistant, mais un véritable co-développeur autonome pour les équipes logicielles.


Sora 2 : la vidéo générée par IA franchit un cap

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Autre moment fort du DevDay 2025 : la présentation de Sora 2, le nouveau modèle de génération vidéo. Accessible via API et via une application grand public, Sora 2 peut produire des vidéos réalistes avec synchronisation audio. OpenAI ambitionne ainsi de se positionner face aux modèles concurrents comme Pika Labs ou Runway, mais avec une puissance d’intégration supérieure.

Les démonstrations ont montré des vidéos en 768×768 pixels avec audio générées en quelques minutes sur GPU H100, une avancée notable par rapport à la première version de Sora. Comme le souligne Forbes, cette technologie illustre la volonté d’OpenAI de transformer ChatGPT en hub multimédia et créatif, au-delà du texte et du code.


Une stratégie de “navigateur conversationnel”

Derrière ces annonces se dessine une vision claire : ChatGPT veut devenir le nouveau navigateur de l’ère post-search. Là où Chrome et Safari dominent l’accès au web visuel, OpenAI parie sur une interface conversationnelle unique où l’utilisateur tape (ou dicte) une demande, et où les apps, agents et contenus s’exécutent directement dans le fil de discussion.

Ce changement pose des questions de verrouillage technologique, de monétisation des apps et surtout de confidentialité des données. Certains observateurs, sur X (Twitter), craignent déjà un modèle à la Apple, où OpenAI contrôlerait l’accès aux apps et aux données utilisateurs. Mais d’autres y voient une simplification bienvenue de l’expérience numérique, surtout dans les marchés émergents où l’abonnement ChatGPT Go (<5 $/mois) connaît une adoption rapide (Twitter buzz).

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Les impacts pour les développeurs et les entreprises

L’une des grandes promesses d’OpenAI avec le DevDay 2025 est de donner aux développeurs un canal de distribution inédit. Grâce au nouvel Apps SDK, une application peut être créée, testée et déployée directement dans ChatGPT, devant une base de plus de 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires. Pour les éditeurs, cela signifie un accès immédiat à une audience massive, sans passer par les stores classiques d’Apple ou Google.

Mais cette opportunité a un revers : une dépendance accrue à l’écosystème OpenAI. Comme pour les développeurs mobiles avec l’App Store ou Google Play, les règles de monétisation et de validation appartiennent à OpenAI. C’est à la fois une chance (visibilité, rapidité d’intégration) et un risque (verrouillage, commissions, règles fluctuantes).

Pour les entreprises, l’arrivée de Codex GPT-5 change la donne. Là où des outils comme GitHub Copilot ou AWS CodeWhisperer s’adressaient surtout aux développeurs individuels, OpenAI veut s’imposer comme la solution “mission critical” pour les grandes équipes. Avec son SDK Codex, son intégration dans Slack et sa capacité à réaliser des reviews de code exhaustives, Codex s’impose comme un co-développeur qui accélère le cycle de livraison logicielle et réduit le coût des erreurs (VentureBeat).

Sur le plan concurrentiel, cela repositionne OpenAI face aux géants déjà installés : Google (Gemini), Anthropic (Claude), Amazon (CodeWhisperer) mais aussi les modèles open source comme Mistral ou DeepSeek. La bataille n’est donc pas uniquement technologique, mais aussi sur la capacité à séduire et fidéliser un écosystème de développeurs.

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Les risques réglementaires et éthiques

Avec ChatGPT qui se transforme en navigateur conversationnel et héberge des apps tierces, les risques réglementaires se multiplient. L’Union européenne, via le Digital Markets Act (DMA), a déjà prévenu qu’elle surveillera de près les plateformes jouant un rôle de “gatekeeper” (Forbes). OpenAI, en devenant l’intermédiaire entre utilisateurs et services, pourrait tomber dans cette catégorie et être soumis à des obligations strictes (interopérabilité, transparence, partage de données).

Sur le plan de la vie privée, l’intégration d’apps comme Gmail, Google Calendar ou Slack soulève des questions : comment garantir que les données personnelles et professionnelles ne soient pas utilisées pour réentraîner les modèles ou exploitées à des fins commerciales ? Sur X, certains utilisateurs dénoncent déjà un “outil de data mining” potentiellement exploitable par des gouvernements ou des cybercriminels (Buzz Twitter).

Enfin, il y a le risque de dépendance technologique. Si une entreprise bâtit ses outils internes sur Codex ou ses workflows sur AgentKit, elle devient captif d’OpenAI. En cas de hausse de prix, de changement de politique ou de coupure de service, l’impact peut être considérable.


ChatGPT, futur OS du web ?

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Au-delà des annonces techniques, le DevDay 2025 peut se lire comme une déclaration d’intention : OpenAI veut que ChatGPT devienne le point d’entrée principal vers le numérique. Comme le navigateur a structuré l’ère web, OpenAI parie sur une interface conversationnelle capable de concentrer les usages – chercher une info, générer du code, créer une vidéo, réserver un vol ou automatiser un processus.

L’idée d’un “OS conversationnel” n’est pas nouvelle, mais OpenAI est le premier à disposer à la fois :

  • d’une base massive d’utilisateurs,
  • d’une gamme de modèles (GPT-5 Pro, Codex, Sora 2, mini-modèles temps réel),
  • et d’un outil de distribution intégré (Apps SDK + AgentKit).

La réussite de ce pari dépendra toutefois de trois conditions :

  1. La confiance des utilisateurs sur la protection de leurs données.
  2. L’adhésion des développeurs, conditionnée à une monétisation claire et équitable.
  3. La réaction des régulateurs et concurrents, qui pourraient freiner une trop forte concentration du pouvoir.

Si ces obstacles sont franchis, alors oui : ChatGPT pourrait bien devenir le nouveau navigateur de l’ère post-search, un espace où la recherche, la création et l’action se fondent dans un seul et même fil de conversation.


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