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Pourquoi lors d’opération sur un serveur, les alertes DDOS se déclenchent ?

opération serveur alertes DDOS

Lors d’une opération de maintenance, d’un transfert de fichier sur un serveur ou de l’éxecution de tâches lourdes, il peut arriver que des alertes DDOS soient déclenchées par erreur. Ce phénomène, souvent lié à une surcharge temporaire des ressources ou à des systèmes de détection trop sensibles, peut causer des perturbations et rendre l’administration serveur plus complexe.

Le déclenchement d’alertes DDOS sur le serveur lors d’opérations légitimes indique également une surcharge de celui-ci. Pour préserver la qualité de service, il est donc essentiel d’identifier les causes afin d’éviter toute saturation des ressources.

Explorons les causes et solutions possibles pour éviter ces situations.

La nature des alertes DDOS

Les alertes DDOS (Distributed Denial of Service) sont conçues pour protéger les infrastructures contre des attaques malveillantes visant à saturer les ressources d’un serveur. Ces attaques, souvent réparties entre plusieurs sources, inondent le système de requêtes, provoquant des ralentissements ou des interruptions.

Cependant, certaines activités légitimes peuvent être mal interprétées par les systèmes de détection, surtout si elles provoquent une utilisation intensive des ressources. Par exemple, un transfert de backup volumineux via SFTP ou l’exécution d’un script lourd peut ressembler à une attaque.

Les opérations susceptibles de déclencher des alertes

Certaines activités sur un serveur peuvent être confondues avec un comportement malveillant :

  • Transferts de fichiers volumineux : Les gros transferts via SFTP ou SCP peuvent saturer la bande passante et dépasser les seuils configurés.
  • Exécution de scripts gourmands : Les scripts qui génèrent un grand nombre de requêtes simultanées vers la base de données ou d’autres services peuvent être mal interprétés.
  • Scans et analyses de sécurité : Les outils comme nmap ou les scans antivirus peuvent surcharger temporairement le serveur.
  • Connexions SSH multiples : Les transferts parallèles ou les connexions fréquentes via SSH sont parfois perçus comme des tentatives malveillantes.

Les causes des fausses alertes DDOS

1. Systèmes de détection trop stricts

Les outils de protection DDOS utilisent des seuils préconfigurés pour surveiller l’activité réseau et CPU. Une opération intensive peut temporairement dépasser ces limites, provoquant une alerte.

2. Ressources serveur insuffisantes

Un serveur avec des ressources limitées (CPU, mémoire, bande passante) peut rapidement atteindre ses capacités maximales lors d’une opération exigeante.

3. Règles de pare-feu mal adaptées

Des configurations par défaut peuvent restreindre certaines opérations normales, comme les transferts rapides ou les requêtes répétées.

Solutions pour éviter les fausses alertes DDOS

1. Utiliser des outils de transfert efficaces

Privilégiez des outils comme rsync ou scp, qui permettent de transférer des fichiers de manière optimisée tout en gérant les ressources de manière équilibrée. Par exemple, rsync permet de reprendre les transferts interrompus et de limiter la bande passante utilisée.

Attention à la sécurité avec rsync

Par défaut, rsync n’utilise pas de chiffrement, ce qui signifie que les transferts de fichiers et les mots de passe peuvent être interceptés sur des réseaux non sécurisés. Voici les options pour garantir la sécurité des transferts :

  • Utiliser rsync avec SSH : Cette méthode est recommandée pour chiffrer les transferts. Ajoutez simplement -e ssh à la commande rsync. Exemple : rsync -e ssh fichier.zip utilisateur@serveur:/chemin/
  • Configurer un tunnel chiffré : Si SSH n’est pas une option, utilisez un outil comme stunnel pour créer un tunnel SSL entre les deux machines.
  • Utiliser un VPN : Un réseau privé virtuel (VPN) peut protéger les transferts rsync en chiffrant tout le trafic entre les machines.

2. Réduire la bande passante des transferts

Dans votre client SFTP ou SCP, configurez une limite de bande passante pour éviter de saturer la connexion. De nombreux clients FTP permettent d’ajuster ce paramètre.

3. Adapter les seuils de détection DDOS

Ajustez les seuils de votre système anti-DDOS pour mieux refléter vos besoins. Par exemple, augmentez les limites de requêtes autorisées pendant une période de maintenance.

4. Planifier les opérations en heures creuses

Lancez vos transferts ou vos scripts pendant les périodes de faible activité pour réduire l’impact sur les performances du serveur.

5. Surveiller les performances en temps réel

Utilisez des outils comme htop, iftop ou nload pour surveiller l’utilisation des ressources (CPU, mémoire, réseau) et réagir rapidement en cas de surcharge.

Conclusion

Les fausses alertes DDOS lors d’opérations serveur sont souvent dues à des seuils de détection inadaptés ou à une surcharge temporaire. En optimisant les outils utilisés, en ajustant les paramètres de détection et en planifiant intelligemment vos tâches, vous pouvez réduire ces incidents tout en maintenant un niveau de sécurité élevé.

A lire également : Cloudflare : autoriser les requêtes du serveur d’origine avec le pare feu WAF


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