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Vibe Coding vs Spec Driven : quelle différence et quel avenir pour le développement avec l’IA ?

Spec Driven vs Vibe Coding

Du Vibe Coding au Spec Driven, deux visions du développement assisté par IA. Depuis l’arrivée des premiers outils de génération de code par IA, une nouvelle manière de concevoir des applications a vu le jour : le vibe coding. L’idée est simple et séduisante : enchaîner des prompts simple et itératifs, observer l’IA générer du code presque en temps réel, et obtenir rapidement un prototype fonctionnel. Cette approche a conquis de nombreux développeurs curieux, afin de réaliser des applications complètes en quelques heures grâce à Claude Code, Cursor ou d’autres outils.

Mais très vite, les limites sont apparues : manque d’architecture claire, homogénéité du code, code verbeux et difficile à maintenir. Ces projets improvisés finissent souvent par poser des problèmes de cohérence et de sécurité à mesure qu’ils grossissent. Si pour des projets simples ou du prototypage, le Vibe Coding fonctionne, pour des projets plus complexes ou en entreprise, il montre vite ses limites.

C’est dans ce contexte qu’a émergé une nouvelle méthodologie : le Spec Driven Development. Plutôt que de se reposer sur des prompts improvisés, elle propose de structurer le travail à l’aide de documents : spécifications détaillées, user stories, critères d’acceptation, schémas techniques et liste de tâches. Ensuite l’IA les utilise comme guide pour générer, tester et maintenir le code. Amazon a lancé Kiro en juillet 2025, un IDE agentique basé sur cette approche, qui ambitionne de transformer la manière dont les développeurs passent du prototype à un produit industrialisé.

Derrière ces deux visions, ce sont deux philosophies du développement avec l’IA qui s’affrontent : l’expérimentation rapide et créative du vibe coding face à la rigueur méthodologique du spec driven. Mais laquelle s’imposera dans les années à venir ? Le Spec Driven par IA pourra pallier aux défauts du Vibe Coding ?

1. Qu’est-ce que le Vibe Coding ? Définition et fonctionnement

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Le terme vibe coding est apparu dans la communauté des développeurs pour désigner une manière intuitive et improvisée de coder avec l’aide de l’IA. Plutôt que de rédiger une architecture ou un cahier des charges précis, on alimente un agent comme Claude Code, Windsurf ou Cursor avec une série de prompts décrivant la fonctionnalité souhaitée. L’IA génère alors le code, que l’on teste, ajuste et affine au fil des itérations.

Cette approche séduit par sa rapidité. Certains développent une application complète en seulement quelques jours, sans réelle planification technique, simplement en “vibant” avec l’IA. Pour de nombreux ingénieurs, c’est une façon enthousiasmante d’expérimenter, d’explorer des idées ou de produire un prototype sans s’encombrer de lourde méthodologie.

Le vibe coding repose sur trois piliers :

  1. Des prompts successifs qui définissent progressivement les besoins.
  2. Des itérations rapides où le code est généré, testé, puis corrigé.
  3. Une faible contrainte structurelle, permettant une grande liberté créative.

Cependant, cette liberté a un coût. Comme le souligne de nombreux développeurs, le code issu du vibe coding est souvent verbeux, stylistiquement incohérent et surtout difficile à maintenir lorsqu’il faut travailler en équipe ou faire évoluer le projet. De plus, en l’absence de suite de tests robuste, chaque nouvelle fonctionnalité risque d’introduire des régressions dans le système existant.

En résumé, le vibe coding est une méthode efficace pour prototyper rapidement et tester des concepts, mais ses limites apparaissent dès qu’il s’agit de construire un produit durable. C’est précisément là que le spec driven entre en scène, avec la promesse d’apporter de la rigueur et de la structure à un processus encore trop improvisé.

2. Qu’est-ce que le Spec Driven ? Définition et méthodologie

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Le Spec Driven Development se présente comme une alternative structurée au vibe coding. L’idée centrale est simple : les spécifications deviennent le cœur du processus, et l’IA n’est plus seulement un générateur de code, mais un outil qui s’appuie sur ces spécifications pour orchestrer l’ensemble du cycle de développement. Ce qui se rapproche de la gestion de projet classique entreprise.

Avec la méthodologie Spec Driven, l’idée est également d’utiliser l’IA pour transformer une demande en langage naturel en une suite cohérente de documents : user stories, critères d’acceptation, design technique et plan de tâches ordonnancées. Cette approche repose sur trois étapes clés :

  1. Rédaction de spécifications détaillées À partir d’un simple prompt, par exemple « ajouter un système de notation et de commentaires sur un produit », L’IA génère des user stories complètes, chacune accompagnée de critères d’acceptation explicites (EARS syntax). Cela permet de lever l’ambiguïté et de s’assurer que tous les cas d’usage sont couverts.
  2. Création d’un design technique basé sur les specs L’IA produit ensuite un document technique comprenant schémas de flux, interfaces, structures de base de données et endpoints API. Cette étape réduit les malentendus qui freinent habituellement les projets en Vibe Coding.
  3. Génération et séquençage des tâches Enfin, chaque fonctionnalité est décomposée en tâches atomiques, avec dépendances, tests unitaires, intégration continue et exigences en matière d’accessibilité. Les développeurs peuvent exécuter ces tâches pas à pas, tout en vérifiant leur conformité.

Un des points importants de cette méthodologie est la synchronisation continue entre specs et code. Si le développeur modifie le code, l’IA doit mettre à jour les spécifications, évitant ainsi l’écart classique entre la documentation et la réalité du projet. Ce qui favorise la maintenabilité du projet, que ce soit via un développeur ou via l’IA.

Le Spec Driven, une méthodologie et des outils

Le spec driven est une méthodologie, des solutions spécialisées existent comme Kiro d’Amazon, mais ne sont pas indispensables pour la mise en place. Il y a également des initiatives open source comme Spec Kit ou l’utilisation de protocoles comme MCP (Model Context Protocol) poussent dans la même direction : faire des spécifications le “contrat vivant” qui gouverne le projet.

En somme, le Spec Driven propose une méthodologie où la rigueur documentaire devient un atout : chaque décision est consignée, chaque tâche est reliée à une exigence, et le code n’est qu’une “expression” de ces spécifications. Un changement de besoin ? Il suffit de mettre à jour le document de référence et l’IA ajuste le reste. L’intervention humaine pour valider, corriger ou encore tester reste un facteur clef de la réussite.

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Les phases de développement

PhaseObjectifActivités clés
Développement
Day 0 à Day 1
Générer à partir de zéro– Partir d’exigences de haut niveau
– Générer des spécifications
– Planifier les étapes d’implémentation
– Construire des applications prêtes pour la production
Exploration créativeImplémentations parallèles– Explorer des solutions variées
– Supporter plusieurs piles technologiques et architectures
– Expérimenter avec des modèles d’UX
Amélioration itérativeModernisation Brownfield– Ajouter des fonctionnalités de manière itérative
– Moderniser les systèmes existants
– Adapter les processus

3. Vibe Coding vs Spec Driven : comparaison des deux méthodologies

Ces deux approches ne poursuivent pas les mêmes objectifs. Le vibe coding mise sur la spontanéité et la vitesse, alors que le spec driven cherche à instaurer de la clarté et de la rigueur dans la production logicielle. Les expériences rapportées par les développeurs illustrent bien ce contraste : là où certains affirment avoir pu créer une application en quelques heures en vibe coding, d’autres, en utilisant le Spec Driven, ont vu l’IA produire un code robuste, maintenable et parfaitement testé. Pour de simples projets avec peu de contraintes et non critiques,le Spec Driven sera sans doute jugé surdimensionnée.

Pour rendre la comparaison plus lisible, voici un tableau récapitulatif :

CritèreVibe CodingSpec Driven
PhilosophieImprovisation, créativité, rapidité. On explore, on teste, on code “au feeling” avec l’IA.Rigueur, planification, traçabilité. On structure dès le départ autour de spécifications détaillées.
Point de départPrompts successifs souvent flous, centrés sur “ce que je veux voir fonctionner”.Spécifications précises : user stories, critères d’acceptation, design technique, schémas d’architecture.
Qualité du codeCode souvent verbeux, incohérent, difficile à maintenir. Peut varier fortement selon les prompts.Code aligné sur une architecture documentée, plus homogène et standardisé, avec tests générés automatiquement.
DocumentationQuasi inexistante : le savoir reste dans l’historique des prompts et la mémoire du développeur.Documentation vivante : les specs restent synchronisées avec le code, évitant les écarts classiques.
TestsSouvent absents ou ajoutés a posteriori. Risques élevés de régressions lors de nouvelles fonctionnalités.Tests unitaires et d’intégration générés pour chaque tâche, vérification de la conformité à chaque étape.
Expérience développeurSensation de liberté et de créativité. Idéal pour l’apprentissage ou l’expérimentation rapide.Ressenti plus proche de la gestion de projet : le développeur devient architecte et supervise l’IA.
Vitesse initialeTrès rapide : un prototype peut être produit en quelques heures.Plus lent au départ : la rédaction des specs prend du temps, parfois jusqu’à 50 % du projet.
ScalabilitéS’essouffle sur des projets complexes ou collaboratifs, forte dette technique.Conçu pour évoluer : ajout de fonctionnalités, refactoring ou modernisation de legacy systems plus faciles.
Cas d’usage idéalPrototypage, proof of concept, projets personnels, hackathons.Applications critiques, projets en équipe, systèmes complexes ou de grande envergure.
LimitesManque de maintenabilité, architecture absente, sécurité laissée de côté.Rigidité, sur-ingénierie, qualité dépendante des outils

Cette opposition ne signifie pas que l’une est meilleure que l’autre dans l’absolu. Le vibe coding permet d’avancer très vite au début, mais s’essouffle dès que le projet prend de l’ampleur. À l’inverse, le spec driven exige un investissement initial important pour définir les spécifications, mais offre ensuite une base solide pour faire évoluer le logiciel dans le temps.

En pratique, beaucoup de développeurs commencent en vibe coding pour tester une idée, puis migrent vers un flux spec driven dès qu’ils veulent fiabiliser ou mettre en production. Cette complémentarité reflète aussi un changement de rôle pour l’ingénieur : de simple codeur prompté, il devient architecte de spécifications et chef d’orchestre de l’IA.

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4. Les promesses du Spec Driven Development

Le principal argument en faveur du spec driven est la maintenabilité. Avec certains projets, les spécifications initiales sont vite dépassées : elles ne sont plus mises à jour et deviennent obsolètes. Avec le spec driven, les spécifications restent synchronisées avec le code, ce qui réduit drastiquement les écarts entre la documentation et la réalité du projet.

Cette synchronisation apporte plusieurs avantages concrets :

  1. Moins d’erreurs et de régressions Chaque fonctionnalité est liée à des critères d’acceptation clairs et à une batterie de tests générés automatiquement. Les risques de casser une fonctionnalité existante en ajoutant une nouvelle sont donc beaucoup plus faibles.
  2. Sécurité et conformité dès la conception L’un des atouts du spec driven est d’intégrer dès le départ les règles de sécurité, de conformité et les contraintes techniques dans la spécification. Cela permet d’éviter que ces aspects critiques soient traités a posteriori, ce qui peut être une source de vulnérabilités.
  3. Standardisation des pratiques En générant des schémas d’architecture logicielle, diagrammes, des interfaces ou encore des schémas de base de données cohérents, l’IA impose une homogénéité dans le projet. Cette cohérence facilite l’intégration de nouveaux développeurs et réduit le risque d’un code difficile à maintenir / “spaghetti”, souvent reproché au vibe coding.
  4. Facilité d’évolution et de refactoring Dans une logique spec first, il suffit de modifier la spécification pour que l’IA régénère ou refactore le code correspondant. Comme le montre GitHub dans son introduction à Spec Kit, cette approche accélère les évolutions même dans des systèmes complexes ou anciens.

En pratique, le spec driven n’est pas seulement une méthodologie de développement, c’est aussi une assurance qualité intégrée. Il vise à rendre le code plus transparent, traçable et pérenne, tout en réduisant la charge mentale des développeurs qui n’ont plus à jongler entre prompts improvisés et corrections incessantes.

Dans cette optique, certains y voient une évolution naturelle : après l’ère du prompt coding, celle du spec coding, où l’ingénieur devient surtout garant de la qualité et de la clarté des spécifications.

5. Les limites du Spec Driven : coûts et rigidité

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Si le spec driven attire l’attention, il n’est pas exempt de défauts. La première critique concerne le temps et l’effort nécessaires pour rédiger des spécifications détaillées. La création du fichier architecture.md, qui sert de base à l’IA, peut représenter une partie importante du temps total du projet. Cet investissement initial peut sembler disproportionné lorsqu’on cherche à aller vite ou à tester une simple idée.

Autre problème : la sur-ingénierie. Un développeur ayant expérimenté Kiro raconte sur Hacker News qu’après avoir donné un court prompt pour une fonctionnalité simple, l’outil a généré près de 5000 lignes de code avec tests inclus, là où une solution manuelle n’en nécessitait que 800. Certes, le résultat fonctionnait parfaitement, mais l’approche était inutilement complexe pour un cas d’usage minimal. Cette tendance à tout formaliser peut ralentir le développement et donner l’impression que l’IA en fait “trop”. Ce point peut néanmoins être minimisé, en précisant à l’IA sur quelle partie se concentrer et ce qu’il ne faut pas prévoir (exclusion, prompt négatif). C’est là que l’expérience du développeur / architecte logiciel avec cette méthodologie devient un véritable atout.

À cela s’ajoute une rigidité méthodologique. Le spec driven suppose de tout planifier et documenter avant de passer à l’implémentation. Or, dans de nombreux projets innovants, les besoins évoluent rapidement et il est parfois difficile de figer une spécification exhaustive dès le départ. Même si les outils permettent de mettre à jour les specs en continu, cela reste une contrainte supplémentaire pour les équipes.

Enfin, certains soulignent une dépendance accrue aux outils propriétairesAmazon Kiro est un logiciel fermé, payant, et utilise des modèles comme Claude d’Anthropic. Cela pose la question de la souveraineté technologique et du coût à long terme pour les entreprises qui souhaiteraient standardiser leur flux de développement sur cette approche. Toutefois, il existe des solutions open source comme GitHub Spec Kit et OpenSpec.

En résumé, le spec driven n’est pas une solution universelle. Il brille par sa rigueur dans des environnements complexes, mais il peut s’avérer lourd, coûteux et parfois surdimensionné pour des projets simples ou expérimentaux.

6. Hybridation des approches : du Vibe Coding au Spec Driven

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Dans les faits, rares sont les équipes qui s’en tiennent strictement à une seule de ces méthodologies. On voit plutôt émerger une hybridation des approches : le vibe coding sert de tremplin pour initier rapidement un projet, puis le spec driven prend le relais à mesure que celui-ci gagne en maturité. Comme souvent en entreprise, l’adoption de ces pratiques se fait avec prudence.

Le vibe coding lui permet d’aller vite au début, d’expérimenter et de valider une idée, tandis que la création d’un document architecture.md vient ensuite donner une colonne vertébrale au projet. Une fois ce document en place, il devient possible d’industrialiser l’application avec une liste de tâches claires et une architecture pensée pour durer.

Cette combinaison répond à une réalité :

  • Le vibe coding excelle dans les phases d’idéation, de proof of concept ou de hackathon, où l’objectif est de tester une hypothèse rapidement.
  • Le spec driven s’impose lorsque l’on passe à la mise en production, où la stabilité, la sécurité et la maintenabilité deviennent des critères essentiels.

Des outils comme Amazon Kiro ou Spec Kit tendent d’ailleurs d’intégrer les deux dimensions. Kiro, par exemple, peut très bien être utilisé comme un éditeur IA “classique” pour coder au fil des prompts, mais son atout est de proposer ensuite un passage en mode specs, où tout le travail est documenté, synchronisé et vérifiable.

Cette hybridation modifie aussi le rôle du développeur. Dans un premier temps, il agit comme un explorateur, testant les capacités de l’IA et validant des idées. Puis, progressivement, il endosse le rôle d’architecte et de garant de la cohérence, s’assurant que le projet tient ses promesses à long terme.

En somme, il ne s’agit pas de choisir entre vibe coding et spec driven, mais de savoir quand basculer de l’un à l’autre, selon la nature du projet et son degré de maturité.

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7. L’avenir du développement avec l’IA : quel rôle pour le Spec Driven ?

La montée en puissance des IDE agentiques comme Amazon Kiro, Claude Code, OpenAI Codex ou Cursor laisse entrevoir un futur où le rôle du développeur sera profondément transformé. De nombreux ingénieurs ont déjà exprimé leur sentiment de se retrouver davantage dans la peau d’un chef de projet que dans celle d’un codeur lorsqu’ils utilisent Kiro. L’IA prend en charge l’écriture des tâches et même la production des tests, tandis que l’humain guide, valide et ajuste.

Le spec driven pousse encore plus loin cette logique : le développeur devient architecte des spécifications, garant des choix fonctionnels et techniques. Le code n’est plus la matière première, mais l’aboutissement d’un processus orchestré par l’IA et devient “une simple expression de la spécification”.

Ce glissement ouvre plusieurs perspectives :

  • Unification du cycle projet : les frontières entre product manager, architecte et développeur tendent à s’estomper, l’IA jouant le rôle d’exécutant.
  • Accélération des cycles de développement : une fois les specs établies, l’IA peut générer ou refactorer l’ensemble d’un système en quelques itérations, ce qui bouleverse la logique des sprints agiles.
  • Évolution du métier : les compétences clés ne résideront plus dans la capacité à “coder vite”, mais dans l’aptitude à définir précisément les besoins, formaliser des architectures et anticiper le long terme. D’ailleurs, l’analyse du besoin, la rédaction des spécifications et la gestion des changements sont déjà depuis longtemps des éléments clefs pour la réussite d’un projet en entreprise.

Cela dit, le spec driven n’est pas encore une panacée. Il faut apprendre à “piloter” l’IA, parfois lui rappeler de ne pas contourner un problème, et accepter que l’agent puisse se perdre dans la complexité. Le futur du développement passera sans doute par une cohabitation entre spontanéité et rigueur, où le vibe coding continuera d’exister pour explorer et prototyper, tandis que le spec driven s’imposera pour industrialiser.

En définitive, l’IA ne remplace pas les développeurs, elle transforme leur rôle. Demain, l’essentiel sera d’imaginer et structurer, plutôt que de coder à la main. Les profils expérimentés deviendront centraux pour guider ces systèmes. En revanche, la demande en développeurs juniors a déjà fortement chuté, et une question demeure : si l’IA prend en charge les premières lignes de code, qui formera la nouvelle génération de développeurs ?

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8. FAQ – Autres questions fréquentes sur le Spec Driven et le Vibe Coding

Qu’est-ce que le Vibe Coding ?

Le vibe coding est une méthode de développement assistée par IA qui repose sur des prompts successifs et des itérations rapides. Elle permet de créer des prototypes fonctionnels rapidement. C’est idéal pour tester une idée ou monter une preuve de concept (POC, proof of concept), mais cette approche manque souvent de rigueur et de maintenabilité.

Qu’est-ce que le Spec Driven Development ?

Le spec driven consiste à démarrer le développement par des spécifications détaillées : user stories, critères d’acceptation, schémas techniques. Ces documents servent de contrat entre développeurs et IA. Des outils automatisent la génération de tâches et maintiennent les specs synchronisées avec le code.

Quelle différence entre Vibe Coding et Spec Driven ?

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Le vibe coding mise sur la rapidité et la créativité, tandis que le spec driven privilégie la rigueur et la traçabilité. Le premier convient au prototypage, le second à la mise en production ou aux projets critiques.

Quels sont les avantages du Spec Driven ?

Cette approche assure une meilleure maintenabilité, réduit les erreurs, intègre la sécurité et la conformité dès la conception et facilite le travail en équipe. GitHub, avec son outil Spec Kit, met en avant la capacité du spec driven à accélérer l’évolution de projets complexes en gardant la documentation toujours à jour.

Le Vibe Coding est-il adapté aux projets professionnels ?

Oui, mais avec des limites. Pour des prototypes ou des projets personnels, le vibe coding est très efficace. En revanche, pour des applications d’entreprise ou critiques, il expose à des problèmes de dette technique, de régressions et de manque de documentation.

Amazon Kiro est-il open source ?

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Non. Kiro est un fork propriétaire de VS Code, proposé par Amazon, et utilise les modèles d’Anthropic (Claude). Il fonctionne avec des plugins Open VSX mais reste payant après sa phase de test gratuit.


Conclusion

Le débat entre vibe coding et spec driven illustre bien la transformation en cours dans le développement logiciel à l’ère de l’IA. Le vibe coding, par sa rapidité et sa simplicité, a ouvert de nouvelles perspectives pour expérimenter, prototyper et tester des idées en un temps record. Il a séduit une génération de développeurs qui ont pu créer des applications fonctionnelles à coups de prompts successifs, sans lourdeur méthodologique.

Mais cette liberté a un revers : manque de cohérence, dette technique, absence de tests et documentation lacunaire. Face à ces limites, le spec driven s’impose comme une réponse structurée. En plaçant les spécifications au centre, il apporte rigueur, maintenabilité et transparence, comme l’illustrent Amazon Kiro et d’autres initiatives open source. Le code n’est plus qu’une expression de la spécification, et l’IA agit comme un exécutant discipliné plutôt qu’un improvisateur.

Faut-il pour autant opposer radicalement les deux approches ? Probablement pas. Le futur du développement sera sans doute hybride : le vibe coding continuera à briller pour l’exploration et le prototypage, tandis que le spec driven prendra le relais pour industrialiser et pérenniser les applications.

Au-delà de cette opposition, c’est le rôle même du développeur qui évolue. Moins artisan du code ligne par ligne, il devient architecte des spécifications, garant de la clarté, de la cohérence et de la qualité. Avec le spec driven, le développeur endosse parfois un véritable rôle de chef de projet technique. Depuis longtemps déjà, la compétence clé n’est plus de “coder vite”, mais de penser juste. Désormais, avec l’IA, une nouvelle exigence apparaît : savoir formaliser précisément ce que la machine doit produire, c’est-à-dire transformer une vision fonctionnelle en instructions exploitables. C’est cette capacité à piloter et à guider l’IA qui constitue le cœur des compétences en train de se construire.


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