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Multi-Frame Generation (MFG) de Nvidia : quelle perte de latence et quand l’activer ?

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La Multi-Frame Generation (MFG), intégrée au DLSS 4 de Nvidia, promet un bond spectaculaire en fluidité. Mais à quel prix pour la latence (input lag) ? Car si les images se multiplient, le temps entre une action et son affichage à l’écran s’allonge également. L’enjeu est de trouver le bon équilibre entre FPS, réactivité et qualité visuelle.


Qu’est-ce que la Multi-Frame Generation de Nvidia ?

La MFG génère plusieurs images intermédiaires à partir de trames réelles calculées par le GPU. En clair, elle interpole de nouvelles frames grâce à l’intelligence artificielle, afin de doubler, tripler ou quadrupler le framerate effectif.

Dans la pratique, le mode 2X correspond à la frame generation classique du DLSS 3, tandis que les modes 3X et 4X sont spécifiques au DLSS 4. D’après les mesures publiées par TechSpot et Tom’s Hardware, la MFG fait grimper la latence moyenne de 23 ms en natif à 39 ms en mode 2X, soit +16 ms ou environ 70 % d’augmentation. En mode 3X, elle atteint environ 42 ms, et 45 ms en mode 4X.

Mode MFGLatence moyenne totaleAugmentation vs natifHausse relativeImpact sur le rendu de base
Natif (sans MFG)~23 ms100 % du taux de rendu
MFG 2X (DLSS 3 classique)~39 ms+16 ms+70 %-14 % de FPS natifs
MFG 3X (DLSS 4 avancé)~42 ms+19 ms+82 %-20 % de FPS natifs
MFG 4X (Multi-Frame Gen étendu)~45 ms+22 ms+95 %-25 % de FPS natifs
Nvidia Multi Frame Generation et impact sur la latence

Lors de nos tests, ces valeurs se confirment avec un jeu comme Battlefield 6. Avec les paramètres graphiques poussés au maximum avec une RTX 5090, la latence brute est d’environ 20 ms. Le MFG x2 entraine une perte de réactivité avec une hausse de la latence à 37 ms. MFG x3 passe à 45 ms et le MFG x4 atteint les 70 ms. Ces valeurs varient d’une configuration à l’autre et en fonction des paramètres graphiques. En revanche, cela met en évidence que le MFG x3 et x4 est à éviter pour les jeux de tir compétitifs.

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Si BF6 est limité par votre CPU, le MFG x2 reste une option intéressante. Autrement pour des parties compétitives, je vous conseille de désactiver cette option. Malgré tout si vous l’activer, vérifier bien que Nvidia Reflex est actif.

Cette hausse reste proportionnelle au taux de rendu de base, c’est-à-dire la fréquence réelle des images rendues sans génération. Si votre GPU rend déjà 120 FPS, la latence perçue sera bien moindre que sur un système bloqué à 45 FPS.


Quand le MFG fait vraiment sens

Le DLSS 4 Multi-Frame Generation n’est pas une solution miracle, mais il brille dans un cas précis : les jeux limités par le CPU.

Prenons un exemple concret : votre processeur plafonne à 80 FPS, alors que votre GPU pourrait grimper à 100 FPS. En activant la MFG, le CPU ne traite que 75 FPS réels, pendant que la carte graphique extrapole des images pour atteindre 150 FPS affichés. Dans ce scénario, la latence reste proche du mode natif, tout en doublant la fluidité perçue.

C’est pourquoi Nvidia recommande d’avoir un framerate de base supérieur à 60 FPS avant d’activer la MFG (source Nvidia). L’idéal : viser 90-120 FPS réels pour que le gain visuel compense la latence ajoutée.


Jusqu’où la latence reste acceptable ?

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Les seuils de perception établis sont clairs :

  • < 30 ms : expérience excellente.
  • 30-45 ms : très bonne réactivité.
  • 45-60 ms : encore jouable sur les jeux lents ou narratifs (Alan Wake II, Cyberpunk 2077).
  • > 60 ms : apparition du rubber banding (effet de décalage entre entrée et affichage).

Le mode 4X MFG peut donc flirter avec la limite sur certains titres, surtout quand le taux de rendu de base chute à cause d’une scène chargée. C’est pourquoi la MFG doit être envisagée comme un levier de confort visuel, pas comme un outil de performance pure.


Faut-il activer le MFG pour les jeux compétitifs ?

C’est là que le débat s’enflamme. La majorité des joueurs compétitifs préfèrent désactiver la frame generation, même avec DLSS 4. Les tests montrent un surplus de 15 à 20 ms de latence en moyenne (Reddit, BuildAPC).

Cela peut sembler minime, mais dans un FPS compétitif, ces millisecondes décident souvent du vainqueur. Nvidia a bien ajouté le MFG dans des titres comme Marvel Rivals et FragPunk, mais toujours couplée à Nvidia Reflex, censée compenser le retard d’entrée (Nvidia – Fragpunk DLSS 4).

Pour qu’elle soit réellement viable dans l’esport, il faut réunir toutes les conditions suivantes :

  • Moniteur 240 Hz ou plus
  • Jeu déjà fluide à 120 FPS natifs
  • Nvidia Reflex activé
  • Latence totale sous les 36-40 ms

Si l’un de ces critères manque, mieux vaut opter pour le DLSS Super Resolution seul, qui réduit la charge GPU sans altérer la réactivité.

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En résumé

La Multi-Frame Generation (MFG) de Nvidia n’est pas un gadget, mais une technologie à activer avec discernement.

  • Pour les jeux narratifs ou cinématiques, elle offre un gain visuel spectaculaire.
  • Pour les titres CPU-limités, elle permet de presque doubler les FPS avec un impact minime sur la latence.
  • Pour les FPS compétitifs, elle reste déconseillée, sauf configuration haut de gamme avec Reflex actif.

Les prochains pilotes devraient affiner la gestion de la latence, notamment via le Frame Warp du DLSS 4, qui réduit déjà légèrement le décalage perçu (TechSpot). [TODO] [VERIFIER] vérifier les gains mesurés avec Reflex actif et Frame Warp.


FAQ : les questions les plus fréquentes sur la Multi-Frame Generation

La MFG augmente-t-elle toujours la latence ?

Oui, dans tous les cas. Même avec les optimisations de DLSS 4 et Nvidia Reflex, la génération d’images ajoute un délai de traitement. L’ampleur dépend du multiplicateur choisi et du taux de rendu de base. À haut framerate (ex. 120 FPS natifs), l’impact devient difficilement perceptible. À bas framerate (ex. 45 FPS), la sensation de décalage devient nette.

Est-ce que le MFG améliore vraiment la fluidité visuelle ?

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Oui. Les tests de TechSpot et HardForum montrent que la perception de fluidité augmente fortement, même si les FPS sont artificiels. Pour les jeux narratifs ou cinématiques, l’effet est spectaculaire, notamment en 4K.

Est-ce utile sur un écran 144 Hz ?

Seulement si le framerate natif dépasse déjà 70-80 FPS. Sinon, la latence devient trop visible et le bénéfice perçu diminue. Les moniteurs 240 Hz et 360 Hz tirent le meilleur parti du MFG grâce à une réactivité accrue et une réduction du flou de mouvement.

Le MFG consomme-t-il plus de ressources ?

Oui, légèrement. Le GPU doit exécuter des calculs IA supplémentaires, et le CPU gère davantage de synchronisation. Cependant, la baisse du taux de rendu réel compense souvent ce coût. [TODO] [VERIFIER] mesurer précisément la consommation GPU/CPU dans les modes 2X, 3X et 4X sur RTX 5090.

Est-ce compatible avec tous les jeux ?

Non. Le DLSS 4 Multi-Frame Generation nécessite une intégration spécifique. Nvidia annonce déjà plus de 100 titres compatibles (source Nvidia), mais l’efficacité varie selon les moteurs. Les jeux Unreal Engine 5 s’en sortent bien, tandis que certains titres DX11 présentent des artefacts ou du ghosting.

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Perspectives et évolution de la MFG

L’avenir de la Multi-Frame Generation se joue sur deux axes : la réduction de la latence et l’amélioration de la cohérence temporelle des images générées. Nvidia explore déjà des variantes comme le Frame Warp intégré à DLSS 4, capable de reprojeter dynamiquement les trames pour mieux anticiper les mouvements de caméra. Cette technique réduit la latence perçue sans impacter le framerate apparent.

Parallèlement, Nvidia envisage des modes 8X ou 16X pour la prochaine génération, selon une fuite rapportée par NeoGAF. Si ces évolutions se confirment, elles poseront de nouveaux défis sur la cohérence visuelle et la réactivité. [TODO] [VERIFIER] vérifier la faisabilité technique d’un mode 8X sur les architectures Blackwell.

Pour les joueurs, l’enjeu reste simple : trouver le bon compromis entre fluidité et précision. L’activation du MFG doit rester un choix contextuel, non un réflexe. Sur un jeu solo ou limité par le CPU, l’option est souvent gagnante. Sur un FPS eSport, chaque milliseconde compte : la désactivation reste la voie sûre.


À retenir

  • Le MFG Nvidia double ou triple les FPS perçus, mais ajoute jusqu’à 16-22 ms de latence.
  • Idéal pour les jeux CPU-limités ou narratifs.
  • Déconseillé pour le jeu compétitif sauf avec Reflex actif et framerate natif élevé.
  • À surveiller : les futures versions de DLSS 4 Frame Warp qui pourraient améliorer la réactivité.

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