80% des joueurs activeraient le DLSS selon Nvidia, on fait le point !
Nvidia a récemment annoncé une statistique impressionnante : plus de 80 % des joueurs équipés de cartes graphiques RTX utiliseraient le DLSS lorsqu’ils jouent. Si ce chiffre semble témoigner d’une adoption massive de cette technologie d’IA, il soulève également des questions.
Cette annonce arrive à un moment où la série RTX 50 est critiquée pour ses gains limités en puissance brute. Alors, le DLSS est-il un véritable atout ou simplement un palliatif à d’autres manques ? Faisons le tour de la question.
Une adoption massive du DLSS, mais des interrogations
Selon Nvidia, cette adoption dépasserait les 80 %, mais les détails derrière cette statistique restent flous. Suffit-il qu’un joueur active le DLSS une seule fois pour être comptabilisé ? Ou s’agit-il d’une utilisation régulière ? Dans tous les cas, cette popularité ne fait pas l’unanimité, notamment chez les joueurs compétitifs.
Le DLSS (Deep Learning Super Sampling), en insérant des images générées par IA entre les images rendues traditionnellement, permet d’améliorer le taux de rafraîchissement. Cependant, cette technologie introduit une latence supplémentaire, car les entrées utilisateur ne sont prises en compte qu’une fois toutes les deux ou quatre images.
Résultat : bien que les chiffres de FPS soient impressionnants, la sensation de fluidité et de réactivité peut en pâtir, un aspect crucial dans les jeux compétitifs comme Counter-Strike 2, Valorant, Call of Duty ou encore Apex Legends. Pour ceux qui se demandent s’il faut utiliser le DLSS dans les jeux compétitifs, je vous conseille cet article.
Une technologie idéale pour les jeux narratifs et immersifs
Si l’augmentation limitée de puissance brute des cartes RTX 50 est légitimement critiquée, l’amélioration des outils d’intelligence artificielle, comme le DLSS, reste essentielle pour l’avenir.
Ces outils se montrent particulièrement efficaces dans des jeux moins exigeants en termes de réactivité, tels que Cyberpunk 2077, Resident Evil 4 ou encore Horizon Forbidden West. Ces titres profitent d’un meilleur rendu visuel grâce à des fonctions comme le Ray Reconstruction, tout en offrant des expériences fluides malgré des environnements complexes.
De plus, les technologies comme le Multi-Frame Generation de DLSS 4 montrent des avancées pour minimiser les artefacts visuels et améliorer l’immersion. L’intégration de nouveaux modèles Transformer, inspirés des technologies utilisées dans des IA comme ChatGPT, promet pourtant une amélioration majeure du rendu graphique et des performances en jeu.
Toutefois, pour de nombreux joueurs compétitifs, c’est la puissance brute qui compte (hors DLSS et autres améliorations par IA).
Une perception partagée par les joueurs
Malgré son efficacité, le DLSS ne fait pas l’unanimité. Certaines communautés en ligne critiquent Nvidia pour ce qu’elles perçoivent comme un « subterfuge » pour compenser le manque de puissance brute des cartes.
Selon eux, en misant sur l’IA, Nvidia délaisse l’amélioration matérielle. Un sentiment partagé par des utilisateurs qui estiment que le DLSS est activé par défaut dans certains jeux, biaisant ainsi les chiffres d’adoption.
D’autres mettent en avant l’argument selon lequel le DLSS est une béquille pour des jeux mal optimisés, notamment face à la concurrence d’AMD et de son FSR. Cependant, Nvidia défend son approche en soulignant que ces outils permettent de repousser les limites des jeux actuels tout en assurant une compatibilité avec les générations passées de GPU.
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L’avenir du DLSS et des technologies d’IA dans le gaming
Malgré les critiques, il est indéniable que des innovations comme le DLSS façonnent l’avenir des jeux vidéo. Elles permettent de rendre accessibles des expériences visuelles impressionnantes, même sur des configurations plus modestes. Cependant, Nvidia devra répondre aux attentes des joueurs compétitifs et équilibrer les performances brutes et les outils basés sur l’IA.
Pour ceux qui recherchent une expérience fluide et immersive dans des jeux narratifs ou à monde ouvert, activer le DLSS est une solution pertinente. En revanche, pour les amateurs de performances « pures », l’amélioration de la puissance matérielle reste primordiale.
En fin de compte, c’est un débat de communauté. Les joueurs de Valorant ou Counter-Strike 2 ont toujours privilégié les performances brutes, en particulier le nombre d’images par seconde au détriment de la qualité graphique, l’objectif primordial est la clarté des mouvements et plus globalement de l’image. Pour ce type de jeu, la latence la plus faible possible, l’image la plus nette possible et sans artefact, sont les objectifs des joueurs afin de viser le plus précisement possible.
Pour les jeux plus immersifs, c’est la qualité d’image qui prime. Dans ce cas, le DLSS permet d’atteindre des définitions supérieures et également plus d’images par seconde. L’aumgentation de latence et l’apparition d’artefact n’est ici pas un problème, du moins pour la majorité des joueurs.
Pour aller plus loin : Nvidia : comparaison de la série RTX 4000 et RTX 5000
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